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Approches historiques

Le nom de Daumazan, sous sa forme primitive de Dalmazan, est cité à l’époque carolingienne. Comme l’essentiel de l’actuelle Ariège, Daumazan, avant la formation du Comté de Foix, appartenait au comte de Carcassonne.

Une charte de coutumes est octroyée aux habitants par le comte de Foix en 1249, alors que les seigneurs des lieux sont de la famille de Comminges (hommage en 1244 par Arnaud de Comminges, puis son fils, Pierre…). Certains vestiges peuvent nous permettre de croire que Daumazan fut au Moyen Age un bourg important. De cette époque, subsistent encore les Capérades (couverts), des maisons à colombages, des devantures d’échoppes. Egalement révélatrice de l’importance du village, la disposition des maisons fait penser à une bastide, comme on en trouve beaucoup dans le sud de la France. L’église romane, dédiée à Saint Sernin, inscrite aux Monuments Historiques dès 1907, reflète également qu’une importante population gravitait autour du village.

H. Ménard écrit : « Les bénéfices de Daumazan appartenaient au monastère d’Alet. Le pape les attribua en 1318 au diocèse de Rieux et donna en échange à Alet les rentes de Pinsaguel ». Cependant, pour le temporel, Daumazan reste de la dépendance de Foix et appartiendra à la châtellenie de Camarade.
Dans une région largement impliquée dans les guerres de religion, il est à noter que Daumazan n’en subira pas de graves conséquences. On sait que le chef des Huguenots, Daudon, s’y rend en 1589 craignant d’y livrer bataille : il n’en fut rien. Plus tard, le 8 août 1628, une nouvelle tentative échoua ...
Parmi ses seigneurs, signalons qu’ en 1632, le seigneur de Daumazan (de Viviés, et du Fossat), noble Jean de Roquefort, commandait pour le roi le château d’Usson (Quérigut). Son fils, co-seigneur de Carcanières, lui succédera pour les châteaux d’Usson et de Quérigut
A la veille de la Révolution, il y a deux co-seigneurs : l’un est engagiste du domaine (qui nomme le juge et le procureur juridictionnel) et l’autre est en paréage avec le roi. Paul François de Sers est alors seigneur de Daumazan (mariage en 1785)
Erigé, à la Révolution en chef-lieu de canton comprenant : La Bastide de Besplas, Campagne, Castex, Daumazan, Fornex, Loubaut, Méras, Thouars, Daumazan est rattaché au canton du Mas d’Azil.

Sous le 1er Empire, des foires ont lieu à Daumazan le 10 janvier, le lendemain des fêtes de Pâques, 2 juin, 25 août, 28 septembre, 25 octobre. Le village a été remodelé à plusieurs époques et notamment au XIXè siècle par la construction en son centre d’une magnifique halle.

A l’aube du XXéme siècle, trois instituteurs sont présents à Daumazan et son hameau : le Barraca
Le 21/10/1958 : Daumazan devient Daumazan sur Arize

Pour en savoir plus…
« Un grand musicien méconnu : Albert Perilhou », A. Moulis, BSA 1960
« L’église et la paroisse Saint Sernin de Daumazan », Abbé Blazy, 1911
« Inscriptions de l’église de Daumazan », R . Roger, BSA 1907-1908

Célébrités

  • Albert PERILHOU (1846-1936), compositeur, ami de Gabriel FAURé, organiste à l’église Saint Séverin à Paris,
  • Charles Sans-Leroy , Maire de la commune et député de l’Ariège (1885-1889).
  • Le curé Boffat, curé en titre de Daumazan, qui établit en 1690 une carte du diocèse de Rieux qui porte son nom : dessinée à la plume, elle est conservée au musée Dupuy de Toulouse

Administration communale : 1er registre 1600

Armorial (1697) : D’or, ai chevron abaissé de gueules

Terrier : 3 Terriers du 17éme ; 18éme

Registre paroissial le plus ancien : 1667